Gabriel Pelte, Communiste, Syndicaliste et Chrétien !!


Né en 1929, aîné d’une fratrie de 9 frères et soeur, à 14 ans il entre au petit séminaire de Bosserville. Dans son courrier d’inscription, il indique : « que j’irais voir les ouvriers dans les cafés pour leur parler de Jésus Christ » !! Un projet de jeune, de jeune chien un peu fou.
Ces années d’études, ce regard sur la vie, vont lui donner une manière de penser, de décortiquer les paroles, les textes, les évènements, et vont lui servir plus tard pour l’action mais aussi dans sa façon de vivre.
Embauché en 1958 à l’Usine Solvay de Dombasle, il est affecté au service emballage et chargement, secteur Soude Caustique… Des conditions travail éprouvantes dues à la manipulation de ce produit dangereux. Pendant des années avec ses amis et camarades de travail, chacun portera de 40 à 50 tonnes de produits en sacs de 50 kilos…. Par jour… par homme…
En 1965, il travaille avec un copain délégué CGT et militant communiste. Gaby s’interroge : « Tu es Chrétien, tu prétends avoir la foi, et devant l’injustice, tu la fermes ?... » Et donc simplement, quand Marcel lui demande d’adhérer à la CGT, il le fait volontiers. L’année suivante, il est élu délégué du personnel et membre du comité d’établissement.
Ses activités ne plaisaient pas à tout le monde. Surtout sur son lieu de travail. Et ceux qui se prenaient pour le nombril du monde alors qu’ils n’étaient que de petits chefs, de petits cadres obéissant aux ordres d’ « en haut », ne se gênaient pas pour lui barrer la route à un meilleur travail, alors qu’il en avait les capacités. Arrimeur il a commencé sa carrière, arrimeur il est resté. Car Gaby n’était pas homme à courber l’échine.
Il adhère au PCF en 1981, au meeting de Georges Marchais à Nancy au Parc des expositions.
Il est resté membre du Parti jusqu’au bout. Et c’est d’une façon intègre, désintéressée, sincère que toute sa vie, il sera engagé, qu’il accomplira ses responsabilités.
Quelques phrases de Gaby (car il a beaucoup écrit) :
« Je suis né pauvre, je suis resté pauvre, et j’avoue n’en faire aucun complexe. Je goûte tant et tant de richesses avec les autres, celles et ceux de la classe ouvrière… »
« Je ne suis pas l’homme des certitudes. Sauf en ce qui concerne mon regard sur la société. On prône beaucoup trop l’individualisme aujourd’hui.
« Si nous laissons faire, nous irons vers une société sans joie parce que sans espoir. »
Gaby fait partie de ces gens comme on aimerait en rencontrer plus souvent.
Gaby, c’était l’humain d’abord
Quelques clichés de manifestation à Domsbale pour protester contre la fermeture de "Hélio Lorraine"





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