Le piège de l'austérité


En 1929, la crise de Wall Street qui a frappé des centaines de milliers de travailleurs aux Etats-Unis a rebondi en Europe et comme aujourd'hui, a permis au fascisme de gagner du terrain. En France, dans les années trente, chômage et bas salaires sont le lot de la classe ouvrière qui est touchée de plein fouet; l'état se fait autoritaire et intransigeant et déjà, les travailleurs immigrés servent de boucs émissaires, En 1934, les ligues d'extrême droite manifestaient le 6 février et cherchaient à déstabiliser la démocratie. Et si l'histoire ne se répète jamais, elle transmet en revanche ses leçons à la réflexion des générations suivantes. Aujourd'hui, les néolibéraux préparent les politiques qui sont en tous points similaires à celles menées dans les années 1930 par Hoover, Laval, Bruning et qui ont conduit l'Europe droit dans le mur. Il est inacceptable que l'état les laisse faire et démissionne de sa position et de sa mission de stratège de l'économie, tout en livrant le social en gage aux marchés financiers. 
La crise déclenchée par le capital financier a bon dos. Elle permet au patronat d'exercer une pression sur le marché du travail, les salariés et leurs droits. Depuis 2008, le transfert des dettes bancaires privées sur les dettes publiques a favorisé l'émergence d'une orthodoxie budgétaire qui a érigé en dogme la réduction des déficits publics et poussé les états à engager des politiques d'austérité et des réformes dites structurelles.



Face à cela, il s'agit non seulement de résister mais aussi d'opposer des voies alternatives. Selon le Bureau International du Travail (BIT), l'Union Européenne est dans la trappe de l'austérité. Pour lui « les réformes structurelles motivées par l'assainissement budgétaire et le rétablissement de la compétitivité à court terme sont de nature à détériorer la situation des salariés, des chômeurs et des retraités et constituent un obstacle au rétablissement économique et social à long terme » Il s'agit donc de réduire le « coût » du travail, les droits et protections réglementaires, perçus par le patronat et les institutions internationales comme des obstacles aux licenciements et des rigidités empêchant la création d'emplois (Sic).
L'Institut de recherches économiques et sociales (IRES) rappelle qu'empiriquement, rien ne vient étayer cette antienne. Au contraire ! « En période de stagnation de l'activité, simplifier les licenciements crée du chômage sans création parallèle d'emplois. Et pourtant, 76% des pays industrialisés ont recours à de telles mesures » Une étude de l'IRES explique que les pays qui se sont vu imposer un rude ajustement budgétaire et un assouplissement du droit du travail ont vu leur taux de chômage augmenter. Les concession accordée au capital sont légions (inflexion salariale, travail précaire, réduction des heures travaillées …) et ne se sont pas traduites par des contreparties en emploi. Tous ces plans d'austérité sont donc des obstacles à une reprise économique. 
 
Les pays dits avancés voient leurs droits sans cesse remis en cause et sur d'autres continents, le défaut de droits fait la part belle au travail informel qui ne cesse d'ailleurs de croître et qui est une logique capitaliste selon laquelle le travail est un coût et ses réglementations des rigidités.

L'économiste Robert Salais appelle à un changement de paradigme et à ne plus se satisfaire de l'ordre mondial néolibéral mais à promouvoir un nouvel ordre mondial en étudiant au préalable les conditions d'une égalité des échanges et en dégageant les banques de la drogue de la spéculation pour qu'elles reviennent à l'investissement dans l'économie réelle. Ce qui suppose de replacer le travail et les salariés au centre de la réflexion et de l'action. Le secrétaire général de l'UGT (Espagne) affirme que maintenir l'euro à son niveau actuel face au dollar ou au yen a des conséquences dramatiques sur l'emploi et les salaires et aucun effet économique positif. 
 
Partout des voix s'élèvent et des idées émergent pour sortir les pays du fatras néolibéral. Les constats sont partagés d'où la nécessité de renforcer la démocratie sociale, que les peuples redeviennent acteurs et décideurs et que leurs attentes soient prises en compte. Tous les gouvernements, face à la crise, n'opposent pas une cure d'austérité qui aggravent la situation et de fait génère un déficit de confiance et de projection dans l'avenir. Certains gouvernements adoptent des dynamiques de relance, soit par la hausse des salaires comme le prône le BIT, soit par le renforcement de la protection sociale. C'est ainsi que le Brésil a lancé la « bolsa familla », l'Argentine a viré le FMI et la Bolivie les consortiums de l'énergie. Même Obama a pris des mesures qualifiées de révolutionnaires dans son pays avec la réforme de la santé et le réengagement de l'état dans Général Motors. Ce que devrait faire notre gouvernement en nationalisant les sites rentables. 
 
Les solutions pour en finir avec ce capitalisme en faillite qui mine la croissance existent bien. Tout l'enjeu est de parvenir à peser, à infléchir cette situation et à faire autrement. Et c'est possible !

Daniel

Section de Nancy

Communiqué de presse: Chypre



L’union européenne montre une fois de plus combien elle est éloignée des préoccupations de ses concitoyens. Avec la proposition du plan de sauvetage des banques chypriotes, l’Europe continue sa fuite en avant vers le tout libéral en ayant pour principale préoccupation la santé financière de ses établissements bancaires au détriment des peuples.



L’Europe, c’est avant tout ce que veulent bien en faire celles et ceux qui dirigent les principaux pays de l’union. Nous connaissons malheureusement fort bien le fonctionnement l’institution : nos concitoyens ont largement voté contre le traité instituant la constitution libérale de l’UE mais il se sont vus imposer ces mêmes principes par ratification d’un traité par voie parlementaire sous Sarkozy.

La présidence Hollande n’a rien changé au mode de fonctionnement en confirmant sans sourciller (malgré les gesticulations de campagne électorale) le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCB) négocié en son temps par le tandem Sarkozy-Merkel.

Après avoir mis à genoux le peuple grec, les dirigeants Européens et le FMI ont tenté ce week-end une nouvelle expérimentation : Une taxation sur les comptes bancaires des déposants à Chypre. Ceci comprend à la fois les comptes Offshore d'étrangers principalement russes et ceux des militaires anglais stationnés depuis la partition de 1974, mais aussi et surtout les comptes courants des chypriotes. La taxe sera de 6,75 pour cent pour tous les dépôts en dessous de 100 000 euros et de 9,9 pour cent au-delà.

Ces mesures ont été actées dans la nuit de vendredi. Il est évident que les « gros comptes » ont déplacés leurs intérêts vers des cieux plus cléments. Les petits épargnants n’auront pas cette chance.

Au-delà d’une mesure invraisemblable, pour un peuple déjà largement touché par la crise et, qui voit sa situation se rapprocher de ce que vit la Grèce actuellement, il faut surtout rappeler que cette mesure n’a jamais été débattue. On ne peut que comprendre la surprise et l’indignation du petit épargnant et
citoyen chypriote.

L’Europe continue sa marche austère, les peuples continuent à payer l’addition…Jusqu’à quand ?


Les élus du groupe Front de Gauche :

André CORZANI, président du groupe, canton de BRIEY
Alain CASONI, canton de VILLERUPT
Serge DE CARLI canton de MONT SAINT MARTIN
Michel MARIUZZO, canton de AUDUN LE ROMAN
Jean-Pierre MINELLA, canton de HOMECOURT
Laurent RIGHI, canton de HERSERANGE
Christophe SONREL, canton de BAYON
Olivier TRITZ, canton de CONFLANS EN JARNISY




Hommage au Camarade Pierre Sémard






Rendez-vous à Nancy le jeudi 21 mars 2013 à 11 h 30.
A l’angle du boulevard Joffre et de la rue portant son nom.










Pourquoi Pierre Sémard a-t-il une place éminente dans la mémoire collective ? Qu’a-t-il fait de si extraordinaire pour qu’une fois de plus, des militants et des cheminots en particulier, lui rendent un hommage, 71 ans après son exécution comme otage par l’occupant nazi ? Qui était-il ? Né en 1887, en terre bourguignonne, dans un milieu modeste, très tôt confronté aux dures réalités du monde du travail, Pierre Sémard forge sa conscience au contact d’un monde cheminot déjà très politisé.
Fils d’un cheminot, cantonnier au chemin de fer et d’une garde-barrière, cheminot lui-même, Pierre
Sémard est de ces hommes au destin d’exception. Embauché en 1912, en gare de Valence, Pierre Sémard rejoint l’action syndicale et ses qualités humaines, son engagement désintéressé, lui valent vite l’estime de ses collègues de travail qui lui confient rapidement la responsabilité de créer le syndicat CGT.
Peu de temps après la « Grande guerre », homme de paix, internationaliste et communiste, avec d’autres militants révolutionnaires, Pierre Sémard s’oppose à l’Union sacrée du Parti Socialiste avec la CGT et fonde le « comité d’action contre l’impérialisme et la guerre ». C’est ainsi qu’en 1923, le militant politique qu’il est devenu, anime la lutte contre l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises.
Arrêté avec Gabriel Péri, Gaston Monmousseau et d’autres militants communistes, puis incarcéré plusieurs mois, Pierre Sémard connaîtra plusieurs fois la privation de liberté avant sa fin tragique le 7 mars 1942 à la prison d’Evreux au terme d’une vie jalonnée de répressions.
Que reste-t-il de ses engagements, sans doute beaucoup pour forger les nôtres et pas seulement des noms de rues et places, souvent proches d’une gare, comme certains s’évertuent à nous le faire croire aujourd’hui pour mieux masquer les circonstances de sa révocation de la SNCF et de son arrestation sur accusation du gouvernement français, en avril 1940 ?
C’est bien sûr, tout à la fois, le militant ouvrier convaincu de la lutte de classe, le dirigeant syndical éminent, le communiste et le patriote que les auteurs du crime voulaient atteindre et par la même, toutes celles et tous ceux qu’il influençait. On sait maintenant ce qu’il advint au lendemain de son assassinat, la Tribune des cheminots et l’Humanité, journaux édités alors en clandestinité, publient sa dernière lettre :

"Chers amis, Une occasion inespérée me permet de vous transmettre mon dernier mot, puisque dans quelques instants je serai fusillé. J'attends la mort avec calme. Je démontrerai à mes bourreaux que les communistes savent mourir en patriotes et en révolutionnaires.
Ma dernière pensée est avec vous, camarades de lutte, avec tous les membres de notre Grand Parti, avec tous les Français patriotes, avec les héroïques combattants de l'Armée Rouge et son chef, le grand Staline. Je meurs certain de la victoire sur les fascistes et de la libération de la France. Dites à mes camarades cheminots que je les adjure de ne rien faire qui puisse aider les hitlériens. Les cheminots me comprendront et m’écouteront, ils agiront, j’en suis sûr.
Adieu, chers amis, l'heure de mourir approche. Mais je sais que les hitlériens, qui vont me fusiller, sont déjà vaincus et que la France saura poursuivre le grand combat."

Vivent l'Union Soviétique et ses Alliés !
Vive la France. Pierre SÉMARD. »

A l’époque, son appel fut entendu et 26 mois ont suffi pour que la tempête irrésistible de l'insurrection nationale libère Paris et la France de la souillure du fascisme allemand et français. Des dizaines de milliers de résistants dont 8935 cheminots, peut-être plus, y laissèrent leur vie pour la paix, l’indépendance et la liberté.
Indigné, engagé, combattant toujours, Pierre Sémard vécut avec son temps mais il est aussi un homme de notre temps au sens où ses aspirations, ses utopies sont toujours d’actualité et qu’il nous reste beaucoup à faire pour continuer son combat.

Jean-Michel DIEUDONNE







La CES et la flexisécurité : une escroquerie CFDT – CFTC - CFE/CGC à dénoncer

section de Nancy

14 février 2013

La CES et la flexisécurité :
une escroquerie CFDT – CFTC - CFE/CGC à dénoncer

La CFDT, La CFE-CGC et la CFTC qui militent pour la transposition intégrale de l’accord instaurant la flexisécurité qu’ils ont signé avec le MEDEF, prétendent agir dans le cadre du syndicalisme européen représenté par la Confédération européenne des syndicats (CES).
C’est une escroquerie intellectuelle.
En réalité, la négociation sur la révision de la directive temps de travail, entre la CES (Confédération européenne des syndicats) et les organisations patronales européennes, s’est terminée sur un échec en décembre 2012. Ce projet de directive visait à «donner aux entreprises et aux États membres une plus grande flexibilité dans la gestion du temps de travail», tout en prétendant garantir «un niveau élevé de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs».
Depuis fort longtemps, la CES met en garde les confédérations syndicales membres contre les accords qui allient la précarité à de soi-disant avantages pour les travailleurs.

Ainsi, John Monks, Secrétaire général de la CES déclarait le19 janvier 2011 aux ministres des Finances de l’Union européenne :
« La Confédération européenne des syndicats (CES) rappelle que la flexibilité du marché de l’emploi ne crée pas davantage d’emplois. La flexibilité favorise simplement le travail précaire, élimine les bons emplois, et crée des inégalités importantes et croissantes. »
« La flexibilité du marché de l’emploi est à la base de la crise : en l’absence de croissance de la demande générée par des salaires décents et des contrats stables, l’accroissement de la dette a pris le relais et a fait progresser la demande globale. Lorsque cet accroissement de la dette s’est effondré, il a plongé l’économie et le système financier dans le chaos : les pratiques de travail précaire ont plongé l’Europe dans la crise… »

De même, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré le 25 mai 2012 :
« Nous nous félicitons du récent intérêt des dirigeants européens pour la croissance. Il semble désormais évident pour tous que l’austérité est un échec. Soyons cependant prudents avec ce revirement de situation. Si tous parlent de croissance, les propositions pour la relancer s’opposent. Les nouveaux adeptes de la croissance plaident en faveur d’une croissance par des réformes structurelles. Ces réformes ne sont qu’un autre terme pour plus de déréglementation, plus de flexibilité, pour moins de services publics, en somme pour plus de précarité. La croissance que nous prônons est toute autre. Nous voulons une relance par l’investissement, par les hausses salariales. »

APPEL CGT


Le 14 mars une action syndicale européenne est organisée à Bruxelles avec la présence de délégation de tous les syndicats affiliés à la CES.

                Un rassemblement  est prévu à partir de 14 h à 17 h 00 – Parc du Cinquantenaire avec pour mot d’ordre «ENSEMBLE POUR UN AVENIR MEILLEUR : NON A L’AUSTERITE ! OUI A L’EMPLOI POUR LES JEUNES ! »

            A noter que Bernard THIBAULT sera parmi nous et prendra la parole pour notre organisation. La CGT LORRAINE a décidé avec la confédération de contribuer au succès de cette initiative.

            Nous avons donc comme objectif la participation d’une centaine de militants lorrains dans 2 bus affrétés pour l’occasion dont un au départ de Nancy. 

pour tout renseignement : 03.83.32.37.58 (UD CGT 54)









 

Un pas vers le social?






Lors du sommet social des 14 et 15 mars, les Etats membres et les institutions européennes qui devront réfléchir sur le renforcement de l'union économique et monétaire (UEM), auront à prendre en compte la nécessité de renforcer aussi la dimension sociale.
Même s'il y a loin de la coupe aux lèvres, cela semblerait enfin un peu bouger grâce à plusieurs ministres du Travail qui ont élaboré un texte destiné à inclure le nécessaire renforcement de la dimension sociale de l'UE. En juin, le président du Conseil européen devrait présenter aux chefs d'Etats et de gouvernements un rapport sur les mesures à prendre ainsi qu'un calendrier d'actions dans quatre domaines jugés essentiels :
– Consultation et coordination des Etats sur les réformes à adopter,
– Aspects sociaux de l'UEM,
– Modalités pratiques pour la compétitivité et la croissance.
– Mécanisme de solidarité.





Certes, les six mesures législatives visant à renforcer la gouvernance économique, le traité sur la stabilité et le paquet relatif à la surveillance budgétaire restent, hélas, les priorités de la feuille de route pour l'achèvement de l'UEM, mais la future réflexion sur la dimension sociale de l'UE est une opportunité qu'il nous faut saisir.
A ce sujet, le sommet social a toute son importance et la Confédération européenne des syndicats (CES) et ses organisations ont décidé d'une action syndicale européenne pour faire entendre leurs positions aux chefs d'états et de gouvernements. Le 13 mars, les syndicats nationaux organiseront des actions décentralisées tandis que le 14 mars, un rassemblement de délégations de syndicats européens aura lieu à Bruxelles à partir de 14 h – Parc du Cinquantenaire avec pour mot d’ordre « Ensemble pour un avenir meilleur : non à l'austérité ! Oui à l'emploi pour les jeunes »
La situation économique et sociale, en France comme en Europe, ne cesse de se dégrader sous les politiques d'austérité mises en œuvre dans tous les pays et partout le patronat se sert de la crise pour remettre en cause les droits sociaux et les garanties collectives, faire pression sur le niveau des salaires et réduire les prestations sociales, conduisant à paupériser et précariser des couches de plus en plus nombreuses de salariés et de retraités.

Si l'on veut échapper à la catastrophe sociale qui se prépare dans les laboratoires de l'idéologie libérale, c'est dans des voies nouvelles qu'il faut résolument s'engager. Les solutions existent et comme le dit Paul Krugman, prix Nobel d'économie et professeur émérite : "L'orgueil et les préjugés rendent les dirigeants incapables de voir ce qui devrait pourtant être limpide", à savoir qu'il faut abandonner la politique d'austérité, "dépenser maintenant et payer plus tard", taxer les hauts revenus, lutter prioritairement contre le chômage et les inégalités, soutenir les populations endettées. En un mot, renouer avec une stratégie keynésienne.
Désarmement des marchés financiers, réorientation du système bancaire, réforme fiscale, renouveau des services publics, refonte des traités européens pour mettre fin à la concurrence fiscale et sociale, relance des investissements publics pour organiser la transition écologique, nouvelles gestions des entreprises, sont autant de propositions portées par le Parti Communiste et de nombreux économistes.

Aujourd'hui, le réalisme a changé de camp. Après trente ans d'aveuglement, les politiques néolibérales ont perdu toute crédibilité. Il est urgent de changer d'économie. Cela passe par une redistribution des richesses au profit de ceux qui les créent et non de ceux qui les exploitent. Il faut en finir avec la financiarisation de l'économie et ce capital financier qui la ruine.
Le 14 mars constituera une étape et la CES a adopté la résolution intitulée « Un contrat social pour l'Europe », en faveur d'une Europe de la solidarité et de la coopération contre l'Europe de la concurrence et de la déréglementation. Il s'agit de replacer le social au centre de la construction européenne, de rompre avec les politiques d'austérité et d'amorcer un changement de cap vers une politique de croissance coordonnée.
Dans ce contexte de crise économique et sociale que subissent les travailleurs et les citoyens européens, les peuples ont toute leur place dans le débat sur les orientations politiques et sur l'avenir de l'Europe.

Daniel

Section de Nancy du PCF

La lutte paie




Marisol Touraine, ministre de la Santé, annonce aujourd'hui sa volonté d'en finir avec la loi Bachelot.
Nous attendons avec beaucoup d’impatience et d’attention ses propositions sur le financement des hôpitaux publiques.








Marisol Touraine va-t-elle rétablir ?
•Un service public présent partout et efficace.
•Entre autres, un secteur hospitalier assurant l’accès à des soins de qualité et de proximité en coordination avec l’ensemble des professionnels de santé.
•Un service public de l’hébergement d’urgence et du logement, sans condition d’accès ni restriction aucune, pour les droits de tous les précaires.
•L’augmentation du nombre de professionnels de santé formés, un recrutement à la hauteur des besoins et l’exigence d’une répartition équilibrée sur tout le territoire.
•Une politique publique du médicament intégrant la recherche, la production et le contrôle.
•L’accès aux soins de proximité.
•Un accès aux soins pour toutes et tous partout et à tout instant.
•Un financement solidaire.
•Une protection sociale, ouverte à toute la population, basée sur le principe « chacun cotise selon ces
moyens et reçoit selon ces besoins ».
•La prise en charge de la perte d’autonomie dans le cadre de la sécurité sociale avec la garantie d’un droit universel assurée à 100%.
•Une évolution vers la suppression de tous les « restes à charge ».
•La démocratie.
•La définition démocratique des besoins de la population, l’élaboration et le suivi des projets, associant usagers, professionnels, élus, sur un plan d’égalité.
•Une réelle représentativité des usagers, des personnels et des élus dans les instances décisionnelles à tous les niveaux.

Marisol Touraine va-t-elle abolir ?

•Les suppressions de postes, les suppressions d’activités, les fermetures de services, les regroupements autoritaires dans tous les secteurs de santé, du médico- social et du social.
•Le démantèlement de la psychiatrie publique et toute instrumentalisation sécuritaire de celle-ci.
•L’application de critères de rentabilité financière à l’hôpital et dans tous les établissements.
•La privatisation des activités et des établissements.
•Toutes les mesures qui tendent à la sélection et à l’exclusion des patients.
•Les franchises médicales.
•Les dépassements d’honoraires.
•Les déremboursements de médicaments.
•Tout transfert de prestations de l’assurance maladie obligatoire vers les complémentaires /assurances
privées.
•Les exonérations de la part patronale des cotisations sociales.
•Les enveloppes budgétaires fermées et la tarification à l’activité (T2A) conduisant à l’étranglement financier des établissements et structures.
•Le tout pouvoir des ARS.
•La nouvelle gouvernance.
•Le découpage arbitraire des territoires de santé.

Notre commission santé du Front de Gauche a pour mission d’organiser la vigilance, les camarades, et d’exiger l’abrogation de la loi HPST, l’arrêt immédiat des fermetures de lits et suppressions de postes pour promouvoir des soins de qualités et de proximité pour toutes et tous.

Fraternellement

Marianne MASSON

Comité Grand Nancy du Front de Gauche
Commission santé

Précarité générale pour les salariés, profits pour le capital et ses actionnaires.

« Je lutterai contre la précarité qui frappe avant tout les jeunes, les femmes et les salariés les moins qualifiés », avançait Hollande durant sa campagne électorale.
En jeu, l'emploi et la justice sociale. Aujourd'hui, le président de la République demande au ministre du travail de transcrire « fidèlement » l'accord du 11 janvier, le fameux ANI, signé par le patronat et trois organisation syndicales minoritaires (CFDT – CFTC - CFE CGC) plus soucieuses de plaire au Medef et consort qu'à défendre les intérêts des salariés.
Accord dit de « sécurisation de l'emploi » prétend le gouvernement qui nous fait une nouvelle démonstration de détournement de sens.
Et pourtant, cet accord est d’une extrême gravité pour les droits des salariés. Le Medef en rêvait et d'ailleurs, Parisot, sa présidente, ne cache pas sa joie et son immense satisfaction. 
 
Elle souhaite qu'il soit retranscrit à la lettre et à la virgule dans la loi.
Les patrons vont pouvoir supprimer sans contraintes des emplois au nom des « rigidités du marché du travail » en réduisant les recours des salariés et de leurs représentants. Les rigidités en question ne sont autres que les droits des salariés, le droit du travail, le droit au travail. 
 
L'autre volet important de cet accord est la flexibilité. Nos entreprises ne seraient pas compétitives car le marché du travail ne serait pas suffisamment flexible … Alors que 14% des salariés en France, soit 3,6 millions, sont en situation de précarité.
Cette flexibilité dont on vante les mérites en citant l'Allemagne, a produit des résultats contre productifs dans ce pays. Les lois Hartz (ANI français) ont conduit à une baisse des salaires de 4,5% et à près de 8 millions de travailleurs pauvres. Le nombre de bas salaires a augmenté de 50% en quinze ans. L'avenir de l'Allemagne s'assombrit … 
 
Autre exemple cité à l'envi par les libéraux de tous poils : l'Italie. Parlons en !
Le professeur Monti, un ancien de la Goldman Sachs, cette banque qui a gagné 13 milliards de dollars en spéculant sur la faillite des ménages américains lors de la crise des Subprimes, a infligé à ce pays une terrible politique d'austérité, une flexibilité délirante du travail, désindexé les retraites de l'inflation, reporté l'âge de la retraite à 66 ans, réduit les dépenses publiques de 45 milliards d'euros et augmenté les taxes et impôts d'autant … Résultat : un chômage record de 11%, la récession depuis 2012 et une économie affaiblie qui fait craindre le pire.
D'ailleurs, le 25 février, Monti vient de se faire désavouer par une bonne partie de l'électorat.

Avec cet accord, gouvernement et élus vont être face à un choix.
François Hollande qui durant sa campagne, promettait de respecter le dialogue et la démocratie sociale, défendra t-il un texte adopté par les organisations patronales et les syndicats minoritaires ? Les élus s'aligneront-ils sur les exigences du Medef ?
Le patronat forcera t-il les parlementaires à renier leurs engagements et à renoncer à toute perspective de conquête sociale  ? 
 
« La vie, la santé l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi » ? disait Parisot il y a quelques années. Et d'ajouter « La liberté de penser s'arrête là où commence le code du travail ... » Cela en dit long sur l'état d'esprit de la grande maison patronale …

L'obsession du Medef : le travail serait un coût qu'il faudrait réduire pour soi-disant sauver l'industrie française mise à mal par le capital financier.
Il faut un « choc de compétitivité » dit le patronat qu'il rend synonyme de baisse du coût salarial et de réduction des cotisations sociales.
Il veut une nouvelle évolution du partage de la valeur ajoutée au détriment des seuls salariés , à ajouter aux aides publique évaluées aujourd'hui à 200 milliards d'euros avec le CICE, et dont aucune étude n'a démontré l'efficacité en terme d'emplois, d'investissements, etc ... Bien au contraire.

Austérité, flexibilité et précarité ne la sont pas la solution à la crise, elles sont la crise. Les salariés le savent bien. Ils savent aussi que ce n’est pas le travail qui coûte cher, mais la rémunération disproportionnée du capital.
Ainsi, pour faire entendre raison tant au gouvernement qu'aux élus de la République, la CGT et Force Ouvrière, appellent les salariés à se mobiliser le plus largement possible, notamment le 5 mars, contre ce projet scélérat, lequel sera présenté le lendemain en Conseil des Ministres. La FSU et Solidaires se sont associés à cet appel.






Le 5 mars, manifestation départementale à Nancy de la place Dombasle à la place Stanislas Départ à 15h00.

(CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNEF)

Daniel

Section de Nancy