Explosion de la pauvreté en Allemagne



En première ligne : les jeunes, les enfants et les mères. Vantés par les gouvernants, les libéraux, le patronat, les « experts » et les médias, le modèle économique allemand a du plomb dans l'aile.

Une étude réalisée à la demande de l'Institut allemand pour la recherche économique (DIW) révèle la triste réalité de cet « eldorado » de la compétitivité si chère au Medef.  Le nombre de pauvres en Allemagne a augmenté dans les dix dernières années de 8 millions à 15 millions, une évolution qualifiée d'alarmante par les auteurs de l'étude. Une personne sur sept vit, dans le plus riche pays d'Europe, avec moins de 60% du revenu médian et les couches les plus touchées par la pauvreté sont surtout les jeunes adultes et les enfants.
Et, bien que vingt ans se soit écoulés depuis la réunification, le tableau est plus sombre à l'Est (ex RDA) du pays qu'à l'Ouest. A l'Est, le chômage touche 19% de la population contre 13% à l'Ouest. 
« Un jeune sur quatre se trouve dans une situation de pauvreté », souligne l'étude qui ne cache pas les graves conséquences : sans ressources, les jeunes générations ont les plus grandes difficulté à terminer leurs études et à entrer ensuite sur le marché du travail. Le chômage reste la principale cause de la pauvreté, en raison de la difficulté à se réinsérer sur le marché du travail.

L'Institut pointe également du doigt le faible taux d'emploi à temps plein des femmes avec enfants, dû au manque de place dans les crèches et dans les jardins d'enfants.

Voilà ce qui arrive lorsque les Etats appliquent le dogme libéral qui veut une diminution forcenée des dépenses publique pourtant si utiles aux nations. En Allemagne, seulement 15% des enfants de moins de trois ans trouvent une place dans une crèche.
Les familles monoparentales sont de loin les plus touchées avec 40% directement menacées par la pauvreté, et celle-ci augmente avec le nombres d'enfants malgré les aides de l'Etat accordées à partir du premier.
L'institut  berlinois  souligne  la  baisse  des  aides  sociales  et  l'affaiblissement,  sinon  la destruction des structures pour la petite enfance.
Cette étude confirme les difficultés rencontrées par une frange importante de la population allemande.

Certains analystes établissent une comparaison avec la montée du chômage et de la misère dans les années 1930 ayant accouché du nazisme.

A l'image de tous les pays industriels, l'Allemagne est malade du néolibéralisme en faillite et du capitalisme sénile et moribond.

Daniel

Section de Nancy

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