Notre camarade, notre ami Gilles EDELSON fait Chevalier des Arts et des Lettres.

Gilles EDELSON s'est vu décerner tout récemment, au siège de l'Association Culturelle Juive de Nancy, par notre ami Charles TORDJMAN, ancien directeur du TPL à Thionville puis du Théâtre de la Manufacture à Nancy, les insignes de Chevalier des Arts et des Lettres. Le Maire de Nancy, le Président du Conseil Général, le Président du Cercle Garen participaient à la cérémonie.
 
Venu travailler, de 1984 à 1995, avec l'équipe municipale de Thionville conduite par son sénateur - maire Paul SOUFFRIN, j'ai appris à connaître Gilles EDELSON, à apprécier l'homme, l'humaniste, le communiste, l'élu.
 
Ce sont les Thionvillois, de tous horizons politiques, qui m'ont dit quel homme il est car Gilles n'est ni un homme de carrière ni un homme d'ambition. Gilles est, silmplement, un homme de conviction et d'engagement, au service du progrès de l'humanité et de l'émancipation de tous les hommes.
 
Certains m'ont dit son enfance à Nancy, pauvre et pourtant studieuse, au milieu d'une famille chassée de Pologne par les pogroms et décimée pendant l'occupation.
D'autres encore, combien ils appréciaient l'humanité du jeune dentiste installé à Thionville qui soignait les plus pauvres gratuitement.
Tous se rappellent que Gilles et sa famille ont été visés par un plasticage de l'OAS, que Gilles était, avec son camarade et ami, le docteur Paul SOUFFRIN, de toutes les luttes, aux côtés des sidérurgistes, pour sauvegarder notre industrie de base.
La plupart rendent hommage à l'action municipale de Gilles au service du développement de Thionville, dans tous les domaines. Malgré la fermeture du haut fourneau le plus moderne d'Europe puis de l'usine à la fin des années 1970, Thionville s'est développée et embellie; a diversifié ses activités; a augmenté son parc immobilier public; a gardé la maîtrise de son réseau d'eau; est restée la troisième ville de Lorraine. Thionville est devenue ville de culture avec l'installation du Théâtre Populaire de Lorraine, la création du Centre Culturel Jacques BREL, de l'Institut Universitaire de Technologie.
 
Gilles avait la lourde responsabilité des finances de la ville. Ce bilan témoigne de la qualité et de l'efficacité du travail qu'il a accompli, avec les autres élus de cette municipalité de gauche conduite par un maire commuiste et à majorité municipale socialiste.
 
En travaillant avec lui, une amitié est née entre nous.
 
Qu'il me soit permis, au nom de toutes mes camarades et de tous mes camarades de la section de Nancy, de le féliciter chaleureusement.
 
Nancy, le 17 décembre 2014
 
JCM

Café de l'Humanité autour de la précarité

C’est sous le regard du Ché qu’a eu lieu le café de l’Humanité, café-débat organisé par les Jeunesses Communistes le 3 décembre dernier, autour de la précarité.

Étudiants boursiers, étudiants travailleurs, jeunes travailleurs, chômeurs, ou travailleurs, tous ont débattu pendant un peu plus de deux heures autour de deux grandes questions : les chômeurs sont-ils responsables du chômage? D’où vient la précarité et comment la combattre?

Pour les Jeunesses Communistes, le système capitaliste crée et utilise la précarité pour disposer de ce que Marx appelle dès 1847 « une armée de réserve » afin d’organiser une instabilité sociale profitable pour le libéralisme qui fait alors pression sur les salaires, durcit les conditions de travail, emploie à bas coût, entre autres, au point qu’une fois pris dans cet engrenage, les travailleurs entretiennent d’eux-mêmes ce système d’aliénation.

C’est pourquoi, pour les Jeunesses Communistes, une prise de conscience citoyenne de ces enjeux s’impose de toute urgence pour lutter et triompher tous ensemble de « l’accumulation de fortunes colossales et indécentes et leur non-redistribution aux producteurs de ces mêmes richesses » qui ronge depuis trop longtemps notre pays selon les termes de l’animateur des JC.La précarité généralisée que connaît notre société ne concerne pas seulement l’emploi, elle concerne aussi l’alimentation, la santé, le logement et le transport. Elle peut être résolue par la véritable alternative que représente le communisme, pour l’essentiel en :

interdisant la marchandisation des services publics d’assurance maladie, de santé et d’emploi

exigeant le réinvestissement de l’État en matière de logement, de santé et d’emploi.

 Dans un pays où 92% des citoyens ne sont pas syndiqués et où le taux d’abstention électoral ne cesse d’augmenter, si les perspectives de lutte contre le capitalisme (lequel crée la précarité entre autres maux) sont multiples, l’action syndicale et politique s’impose de toute urgence pour défendre nos acquis sociaux obtenus au prix de longues luttes et pour construire de nous-mêmes des lendemains meilleurs!
En tant que citoyens, engageons-nous pour faire avancer les choses nous-mêmes!Merci aux participants qui ont contribué à nourrir le débat et la réflexion commune. 

Venez découvrir la liste de Noël du MEDEF !

Depuis que le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) a été crée en Novembre 2012 par le gouvernement Ayrault, pour le MEDEF c'est tous les jours Noël.
A l'approche du 25 décembre la section de Nancy du PCF a donc décidé de dévoiler la liste de Noël du MEDEF. Il faut dire que cette fameuse liste dérange. En effet peu d'entreprises osent donner des chiffres et les services de l'Etat restent silencieux. Mais nous savons que de grands groupes ont encaissé des millions au titre du CICE sans contrepartie.

Voyons ensemble ce que nous savons déjà pour quelques entreprises:   

- PSA Peugeot-Citroën c'est 80 millions d'euros versés au titre du CICE 2013 et 120 millions pour le CICE 2014.
- Orange c'est c'est 79 millions en 2013 et 118 millions en 2014.
- Auchan c'est 38 millions en 2013 et 55 millions en 2014.
- SANOFI c'est 11 millions en 2013 et 16,5 millions pour le CICE 2014.

Donc pendant que les petites entreprises sont étranglées par les banques, les grandes elles, bénéficient de plus de 200 milliards de prestations.
On peut légitimement ce demander où va l’argent public versé au patronat ? Où va l’argent prêté aux banques par la BCE à 0, 05 % d’intérêt ? Quelles sont les retombées réelles de ces cadeaux sur l’emploi et les salaires ? A ces questions, le Medef, le gouvernement et les grands médias se gardent bien d’apporter des réponses. 

Mais le PCF veut des réponses à ces questions, c'est pourquoi la Fédération du PCF de Meurthe et Moselle demande au Préfet de faire connaître la liste des entreprises concernées dans le département par le CICE en 2013- 2014 et les montants versés pour chacune d’elle.

Action festive contre le Medef

Ce midi au marché de Noël, les communistes de la section de Nancy ont répondu à l'indécente campagne du Medef qui a osé prendre pour thème la "souffrance patronale".

Ils ont rappelé que c'était eux, salariés, qui finançaient les énormes cadeaux fiscaux octroyés aux grandes entreprises par le gouvernement. Dans l'ambiance conviviale du marché de Noël, ces Producteurs-Pères-Noël coiffés de leurs bonnets, se sont rassemblés pour dire qu'ils ne feraient plus de cadeaux aux grands patrons !

Intervention d'Annie Levi-Cyferman à la CUGN

Sur la délibération qui nous est proposée, le 15 avril 2011, le Conseil de communauté du Grand Nancy a voté une délibération autorisant son président à signer un nouveau contrat de concession de distribution de l’énergie électrique avec ERDF et G.D.F.

Cette décision en apparence purement technique a suscité de nombreux remous parmi les élus d’autres collectivités. En effet, le nouveau contrat dont l’enjeu dépassait largement le cadre de notre agglomération constitue une régression en termes de maîtrise par la collectivité du service public de distribution et de fourniture d’électricité. Pour rappel très brièvement, à Nancy, on avait un contrat de concession de service public qui liait la C.U.G.N. à E.D.F. pour la période 1994/2014. A la suite de la séparation des activités d’E.D.F., la partie distribution a été automatiquement transférée à sa filiale ERDF.

Or, en avril 2011, d’un commun accord, la C.U.G.N., E.D.F. et ERDF ont mis fin de façon anticipée à ce contrat pour en signer un nouveau de 30 ans qui faisait justement l’objet de cette délibération d’avril.

Les raisons invoquées pour cette résiliation anticipée n’étaient absolument pas convaincantes ou crédibles, je ne vais pas y revenir, mais juste dire que, par exemple, on avait cité que c'était pour permettre l’installation de bornes de recharge pour voiture électrique et la mise en place de compteurs intelligents dits Linky comme vous l’avez rappelé. Un seul avenant aurait suffit. Toujours est-il que l’on a résilié de façon anticipée ce contrat et on en a proposé un autre.
Les vraies raisons de ce contrat, qui a été proposé, en avril qui crée un précédent dont E.D.F. et ERDF pouvaient se prévaloir auprès d'autres collectivités c'était de conclure un contrat conforme aux intérêts d’une entreprise vouée à la privatisation.

Ainsi plusieurs clauses, vous l’avez rappelé, étaient très avantageuses à ERDF et E.D.F. et beaucoup moins aux collectivités et usagers. Contrairement aux dispositions du Code de l’énergie, le contrat stipulait que les nouveaux compteurs intelligents ne seraient plus propriété de la C.U.G.N. mais d’ERDF et devaient être rachetés en fin de contrat. C’était le premier point conflictuel.

Deuxièmement, en cas de résiliation anticipée par la C.U.G.N., celle-ci devait verser à ERDF une indemnité dont le mode de calcul avait pour conséquence de rémunérer des actifs déjà payés par les usagers. C'était une indemnité qui était dissuasive et qui renforçait le monopole d’ERDF. C'est pourquoi six habitants du Grand Nancy ont formé un recours contre cette délibération, vous l’avez rappelé.

Après trois années de procédure, la Cour Administrative d’Appel de Nancy leur a donné raison et déclaré illégales les deux clauses que je viens de citer et a annulé la délibération obligeant la C.U.G.N. aujourd'hui à revoir sa copie. Je vais vous dire pourquoi on n’est pas d’accord avec cette nouvelle copie et pourquoi nous voterons contre.

En premier lieu, la Cour Administrative d'Appel de Nancy a rappelé que, selon la loi, tous les compteurs doivent rester propriété de la collectivité, donc faire partie de la concession et être considérés comme des biens de retour. L'avenant que vous nous soumettez aujourd'hui réintègre donc dans la concession les compteurs Linky, souvent désignés sous le terme de « compteurs intelligents », que le contrat avait exclu illégalement.

Cependant, il maintient la clause qui laisse à ERDF la propriété de tous les « autres dispositifs de suivi intelligent, de contrôle, de coordination et de stockage des flux électriques, d'injection comme de soutirage qui viendraient à être installés par le concessionnaire sur le réseau concédé ». En faisant cela, vous vous conformez en apparence aux injonctions de la Cour administrative mais vous la videz de son contenu en les rendant inopérants. En effet, un compteur sans les différents logiciels de gestion n'a pas de sens et ne peut pas être « intelligent » ; cela revient à posséder un ordinateur sans détenir le système d'exploitation qui permet de l'utiliser. Par conséquent, tous les autres dispositifs dont il est question au quatrième alinéa de l'article 2 du cahier des charges doivent être, comme le compteur lui-même, partie prenante de la concession et considérés comme des biens de retour. Ce quatrième alinéa devra être supprimé, faute de quoi il pourrait être annulé par la Cour administrative. La Cour avait aussi jugé illégal l'article 31 du cahier des charges qui détermine le mode de calcul de l'indemnité de fin de contrat. Je ne vais pas y revenir, cela avait été considéré comme illégal parce que notamment cela augmentait chaque année de 7,25 %.

L'avenant que vous soumettez aujourd'hui au vote de notre assemblée prend désormais comme référence pour la réévaluation des biens non amortis le taux de rendement des obligations de l'Etat. Sans doute, dans la conjoncture actuelle, c'est une économie bien que c'est à voir.

Cependant, la Cour d'appel n'a pas seulement jugé illégal le taux de référence retenu dans le cahier des charges, mais aussi le mode de calcul de l'indemnité en référence avec un indice « sans lien avec le préjudice éventuellement supporté par ERDF », Elle a déclaré que ce mode de calcul doit être motivé et fondé sur la réalité des comptes de la concession. Or, le nouveau taux de référence retenu dans l'avenant n'est pas davantage fondé sur la réalité des comptes de la concession ni « en lien avec le préjudice éventuellement supporté par ERDF ».

Il apparaît donc que les modifications introduites par l'avenant ne répondent pas aux injonctions de la Cour et que le contrat ainsi modifié restera illégal. Cet avenant ne purge pas le contrat de tous les vices de légalité. Faudra-t-il un nouveau recours pour faire appliquer réellement l’arrêt de la Cour d’appel et obtenir un contrat plus conforme aux intérêts de la collectivité et de ses contribuables et non à ceux d'une entreprise qui, faut-il le rappeler, est une filiale à 100 % d'EDF, laquelle est désormais une société anonyme cotée en bourse et appartenant au CAC 40 ? Si l'Etat est encore aujourd'hui majoritaire dans son capital à 85 %, il peut à tout moment vendre ses actions, comme ce fut le cas pour GDF livré au groupe Suez. Et si le projet de rapprochement entre EDF et VEOLIA est abandonné pour l'instant, il peut renaître sous une autre forme ou avec une autre multinationale.

Pour toutes ces raisons, l’avenant que vous nous proposez ne fait que reprendre de façon détournée le premier contrat et ne le modifie pas fondamentalement, nous voterons contre votre demande de délibération.