Hénart frappe Nancy d'un plan d'austérité de 10 millions, les communistes s'insurgent...


Intervention de Julie Meunier au Conseil Municipal du 13 avril 2015


Monsieur le maire, chers collègues,

Nous voici ici devant le mépris de la notion de service public.Nous voici avec l’expression du cœur même de votre orientation politique consistant à centraliser la vie municipale autour de l’hyper centre.

Certes, la baisse de la DGF va contraindre les finances. Mais c’est bien en

temps de disette que l’on voit la vision profonde des choses que vous avez.
Détricotage des services municipaux de proximité, augmentation des tarifs municipaux. Vous savez que vous tapez au portefeuille les usagers de ces services, de surcroît les plus fragilisés. Vous n’augmentez pas l’impôt direct, mais indirect oui.

Mépris du dialogue social, absence de discussion avec les organisations représentatives du personnel.

Vous privez les agents de leur qualité d’expert dans leur activité professionnelle. Vous empêchez l’expression des personnels, vous fuyez vos responsabilités.

Voilà bien le seul changement de style qui vous caractérise, mis en relief par la vérité de l’action conduite.

Votre prédécesseur avait développé l’art du consensus, vous serez l’homme qui tranche dans le vif avec autoritarisme face au lourd passif.
De même avec votre opposition, pas de dialogue, mais une simili discussion le jour de la réception de l’ordre du jour, le jour même de la présentation à la presse.

Monsieur le maire, le dialogue vous grandirait grandement.

A l’heure où la démocratie est mise à l’épreuve, les hommes et les femmes attendent de leurs élus de l’exemplarité. Comment alors être de véritables défenseurs de la démocratie, des droits, lorsque l’on ne la pratique pas soi-même à son échelle avec le personnel municipal, avec les citoyens, avec les élus?

Vous le savez, ce sont les agents de catégorie C, ceux qui sont au plus bas de l’échelle, qui vont subir le plus lourd tribut.
Là encore, vous ciblez vos attaques envers ceux qui reçoivent le moins en salaire.

Monsieur le maire, vous dites vouloir « Aimer Nancy », comme en atteste le nom de votre groupe majoritaire,

Mais monsieur le maire, il n’y a pas d’amour sans preuve d’amour, et maintenant les nancéiennes et les nancéiens, ainsi que vos agents attendent les preuves d’un véritable intérêt et d’une considération sincère de votre part.
Il n’est pas trop tard, revoyez votre copie.